Malamine Koné, fondateur d’Airness : «Aucune barrière n'est infranchissable»

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Malamine Koné, fondateur d’Airness : «Aucune barrière n'est infranchissable»

Laurent Brouat

May 19, 2022

Malamine Koné est né au Mali en 1971. En 30 ans, il devient un entrepreneur à succès avec sa marque de vêtements de sport, Airness. Mais rien n’a été simple pour lui. De berger pauvre à la cité en Seine Saint Denis, il a tout connu.

Trop turbulent pour faire du foot, il se met à la boxe. Puis il devient champion de France et est alors convoqué pour la sélection aux JO d’Atlanta de 1996. Mais un accident de voiture grave va changer sa vie.

Tous ses rêves de sport et même d’inspecteur de police tombent à l’eau. Désormais, va subir une douzaine d’opérations de la jambe en 2 ans. Il doit repartir de zéro.

C’est en regardant ses copains de la cité qu’il suit les modes de vêtements qu’il se dit qu’il y a quelque chose à faire. Il lance Airness avec la panthère comme logo, son surnom de boxeur. Mais personne ne fait confiance au jeune homme et ses sweats. Il faudra attendre un magasin de Sport 2000 à Aulnay-sous-Bois. Puis il s’appuie sur une faille de droit sur les contrats des sportifs de haut niveau pour qu’il commence à les habiller en dehors des terrains. C’est son copain de sport études , Steve Marlet qui l’introduit à l’AJ Auxerre puis il convainc Djibril Cissé. Il s’attaque alors aux clubs de Ligue 1 et devient l’équipementier du Stade Rennais puis le FC Nantes, Valenciennes, Lille, Auxerre, Fulham en Angleterre, Boavista Porto au Portugal, et même l’équipe nationale du Mali.

Il enchaîne aussi les contrats de licence avec les lunettes, parfums, cahiers… Airness est partout. Et le chiffre d’affaires explose. 120 millions d’euros en 5 ans.

Mais la réussite a un coût et Malamine ne réussit pas à développer sa société avec des problèmes de logistique et financiers importants jusqu’à la liquidation judiciaire.

Il réussit à conserver la marque mais il a désormais d’autres priorités.